FAQ


Je veux créer mon entreprise au Maroc : Comment m'y prendre ?

SYNTHÈSE DES ÉTAPES DE LA CRÉATION

  1. L’idée / l’évaluation de l’idée (adéquation homme projet)
  2. Tester sa volonté d’entreprendre et l’adéquation homme/projet
  3. Réalisation du Business Plan (étude de marché / analyse financière)
  4. Trouver des financements
  5. Les formalités de création
  6. Installer l’entreprise et la développer

L'IDÉE

Trouver l’idée
L’idée constitue le point de départ de tout projet de création d’entreprise. Elle peut résulter de son expérience, de son excellente connaissance d’un marché ou d’un métier, d’une idée de création déjà existante, d’une simple intuition, voire du pur hasard.

La définir et en valider la pertinence
La formalisation de l’idée est une étape nécessaire dans tout projet de création. Elle passe par la définition, en quelques lignes, du produit ou du service à offrir, de son utilité, de ses points forts et faibles, de ses avantages concurrentiels et des contraintes internes ou externes au projet.

Qu’elle que soit la nature de l’idée, il faut en évaluer la pertinence. S’il s’agit d’une idée nouvelle ou novatrice, il sera nécessaire de s’assurer qu’elle répond à un réel besoin et que le marché est prêt à accueillir l’innovation en question, si innovation il y a. Si l’idée existe déjà, son porteur devra réfléchir aux moyens de se différencier par rapport à des concurrents déjà installés sur le marché.

Penser à la protection de son idée
L'idée en tant que telle ne peut être protégée. Par contre, il est possible, voire conseillé, de protéger l'expression ou l'application de votre idée (marque, invention, oeuvre littéraire, etc.). La fiche Comment protéger mon idée ? présente les différents types de protection envisageables, selon la nature de l'idée.

TESTER SA VOLONTÉ D'ENTREPRENDRE ET L'ADÉQUATION HOMME/PROJET

La viabilité économique d’une idée de création d’entreprise ne garantie pas à elle seule la réussite du projet de création. Valider la cohérence entre l’idée et son projet personnel (prenant en compte sa personnalité, ses compétences, sa motivation) est nécessaire avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Il convient donc de réaliser un travail d’introspection, en toute transparence dont l’objectif est de répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont mes contraintes personnelles ?
- Quels sont mes objectifs en tant que créateur d’entreprise ?
- Quelles compétences sont nécessaires pour mener à bien mon projet ?
Une fois cette évaluation réalisée, le porteur pourra statuer sur les suites à donner à son idée de création. Trois choix sont possibles : poursuivre sa démarche, modifier son idée, l’abandonner.

RÉALISATION DU BUSINESS PLAN

S’informer
Il est primordial d’étudier l'environnement de sa future entreprise afin de vérifier la faisabilité de son projet. Le porteur de projet devra ainsi s’informer sur :

- Les grandes tendances de son marché : caractéristiques, évolution et potentiel.
- Les acteurs de ce marché.
- L’environnement concurrentiel : nombre de concurrents, caractéristiques, offre proposée, etc.
- La clientèle ciblée : nature, besoins et attentes.
- Les opportunités ou contraintes liées au marché : innovations technologiques, cadre réglementaire, etc.
- Les principaux postes de coûts à prendre en compte dans les estimations financières.

Rédiger son Business Plan
Une fois l’ensemble de ces informations collectées, le futur créateur sera amené à rédiger son Business Plan. Celui-ci synthétise l’étude de marché préalablement réalisée et s’intéresse à l'étude économique du projet (chiffre d’affaires prévisionnel, plan de financement, moyens nécessaires, choix juridiques et fiscaux).
La fiche Comment réaliser un Business Plan ? détaille les éléments clés d’un Business Plan percutant.

Définir sa stratégie commerciale
En parallèle de la rédaction du Business Plan, le porteur de projet doit définir sa stratégie d’entrée sur le marché. Il s’agit de définir les grandes orientations possibles permettant d’atteindre les objectifs fixés, notamment en terme de chiffre d’affaires, et d’effectuer des choix garantissant la pérennité de l’entreprise. Il est nécessaire de prendre en compte les éléments externes au projet mais également internes, à savoir les moyens mobilisables.

Cette étape passe par la définition précise de la cible à qui on s’adresse et du positionnement de l’entreprise, en ayant toujours à l’esprit sa pérennité. Définir sa stratégie constitue une phase cruciale de l’étape de création, pendant laquelle il faut faire preuve de créativité, de bon sens et d’intuition ; d’où l’importance de se faire conseiller par des professionnels.

TROUVER DES FINANCEMENTS

Une fois votre Business Plan réalisé avec soin, il sera alors possible de chercher les financements nécessaires à la concrétisation de votre projet.
La fiche Qui peut me financer ? présente un panorama sur les moyens de financement possibles pour votre projet de création au Maroc.

A son échelle, Maroc Entrepreneurs met en relation entrepreneurs et financiers dans le cadre de son Séminaire de financement de projets de création d'entreprise au Maroc. Ce rendez-vous, dédié aux expatriés marocains souhaitant investir au Maroc, est organisé de façon annuelle par l'association.

LES FORMALITÉS DE CRÉATION

La constitution des Centre Régionaux d’Investissement (CRI) a fortement simplifié les formalités de création au Maroc. Véritables « guichets uniques », vous y trouverez des représentants des organismes suivants : OMPIC, CNSS, subdivision des Impôts, Tribunal de Commerce, Inspection du Travail et service de légalisation (cf. fiche Qui dois-je rencontrer ?).

Les principales formalités de création d’entreprise sont les suivantes :

- Établissement d’un certificat négatif (toutes les sociétés commerciales sont concernées sauf pour les entreprises individuelles n’optant pas pour une enseigne).
- Établissement des statuts - acte notarié ou sous seing privé - (toutes les sociétés commerciales).
- Établissement des bulletins de souscription et le cas échéant des actes d'apport (SA, SAS et SCA).
- Blocage du montant du capital libéré (SA, SARL, SAS , SNC , SCA).
- Établissement de la déclaration de souscription et de versement (SA, SAS et SCA).
- Publication au journal d'annonces légales et au bulletin officiel (toutes les sociétés commerciales).
- Dépôt des actes de création de société et formalités d'enregistrement (SA, SARL, SNC, SCS, SCA).
- Inscription à la patente et identifiant fiscal (IS - IGR - TVA).
- Affiliation à la CNSS (toutes les sociétés commerciales).
- Déclaration d'existence à l'inspection du travail (toutes les sociétés commerciales).

INSTALLER L'ENTREPRISE ET LA DÉVELOPPER

Passer de la théorie à la pratique constitue un virage décisif dans le parcours de l'entrepreneur. Néanmoins, son caractère excitant est à maîtriser afin de n'oublier aucun point essentiel. Avant de démarrer son activité, il conviendra ainsi de :

- Choisir et aménager ses locaux, en ayant bien à l'esprit que le local reflète l'image de l'entreprise.
- Informatiser son entreprise et s'équiper de logiciels de gestion, le cas échéant.
- Créer son site Internet, en veillant à bien le référencer.
- Choisir ses partenaires : assureur, banquier et expert-comptable notamment.
- Établir ses premiers documents commerciaux (cartes de visite, prospectus, modèles de factures, etc.).
- Recruter ses collaborateurs

Durant les premiers mois d’activité, l'entrepreneur aura à relever plusieurs challenges :

- Développer son réseau, en particulier en intégrant des organisations professionnelles, en rencontrant d'autres chefs d'entreprise et en s'appuyant sur les sites de networking professionnel.
- Mettre en oeuvre et suivre ses actions commerciales.
- Respecter les échéances fiscales et sociales.
- Contrôler la montée en puissance de son entreprise, en ayant recours à des formations si besoin.
- Suivre de près l'évolution de son environnement, grâce au réseautage évoqué précédemment, à l'abonnement à certaines revues professionnelles et à la lecture d'études sectorielles.
- Réagir à temps à certaines difficultés inéluctables, sans oublier d'en faire le bilan.

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette fiche, merci d'écrire à Maroc Entrepreneurs, à l'adresse : kit@marocentrepreneurs.com

Qui dois-je rencontrer ?

QUEL SÉSAME POUR OUVRIR LES PORTES ?

Il n’existe pas, à vrai dire, d’interlocuteur unique et privilégié à contacter en phase de création d’entreprise. La démarche la plus efficace consiste à établir des premiers contacts qui serviront naturellement de relais vers d’autres interlocuteurs.

Au-delà de ces contacts établis à l’initiative du créateur, il existe des structures publiques, privées ou associatives ainsi que des experts auxquels il faut s’adresser dans le cadre de toute démarche entrepreneuriale. Ces structures sont décrites ci-dessous.

LES ORGANISMES

Ministère de l’industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l’Économie (MICMANE)
Le Ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l'Économie met à disposition sur son site Internet un certain nombre d'études et de statistiques destinées à faciliter l'investissement au Maroc. Au delà de la revue trimestrielle du Ministère, vous trouverez sur ce site plusieurs dossiers tels que le "Guide des bonnes pratiques de l'innovation" et le "Guide de l'investisseur industriel".

Par ailleurs, le MICMANE a créé un "Espace Entreprises" regroupant quelques informations utiles dans le cadre d'une démarche entrepreneuriale (formalités de création, droit des affaires moyens de financement).
Dans le même esprit, le portail de la cellule Intilaka, destinée aux bénéficiaires de l’opération de départ volontaire de la fonction publique, fournit des informations plus complètes pour aider les créateurs d'entreprises.

Direction des Investissements Extérieurs (DIE)
Créée en 1996, sous la tutelle du Ministère des Affaires Économiques et Générales, la DIE constitue la structure de promotion, d'assistance et d'accueil des investisseurs. La DIE a un triple rôle : promouvoir le Maroc auprès des investisseurs, informer les entreprises sur les atouts du Maroc en terme d'implantation ou d'extension de leurs activités et accompagner les promoteurs dans la visite des sites les mieux adaptés à leurs besoins.

Mission Économique de l'Ambassade de France au Maroc
Parmi les missions affectées à ce service de l’Ambassade de France, figure la collecte d’informations sur l’environnement économique, juridique, réglementaire, concurrentiel, et sur les conditions d’accès au marché marocain. Ces informations sont synthétisées sous forme de fiches disponibles sur le site Internet de la Mission Économique au Maroc.

Ambassades du Royaume du Maroc
Pour les marocains résidants à l’étranger, les ambassades du Maroc représentent un véritable relais vers les institutions locales. Elles sont dotées de moyens de promotion et d'information nécessaires pour appuyer les milieux d'affaires marocains et étrangers dans leurs recherches d'échange et de partenariat. En particulier, les ambassades disposent de services économiques mettant à disposition un certain nombre d’études sur le marché marocain ainsi que des informations sur les modalités de création d’entreprise au Maroc.

Centres Régionaux d’Investissement (CRI)
Créés en 2002, les CRI constituent un véritable guichet unique pour la création d‘entreprise. Ils représentent l'interface entre le porteur de projet et les autres administrations (OMPIC, CNSS, subdivision des Impôts, Tribunal de Commerce, Inspection du Travail et service de légalisation).

Cette concentration des services administratifs se traduit par un formulaire unique à renseigner par le créateur. Les délais de création se retrouvent ainsi réduits à une semaine environ, voire moins dans certains cas (24 h pour les marocains résidant à l'étranger, en ce qui concerne le CRI du Grand Casablanca).
Tout créateur est donc censé s’adresser au CRI de la région d’implantation de son entreprise, en tant que point d’entrée administratif et conseil en matière de création d’entreprise.

Fondation Banque Populaire pour la Création d’Entreprises (FBPCE)
Créée en 1991 par le Groupe des Banques Populaires, sous la forme d’une association à but non lucratif, la FBPCE œuvre pour la promotion de la création d’entreprise ; à travers des services de conseil, des ateliers de formation, des séminaires thématiques et des aides pour le démarrage d’une entreprise. La FBPCE assiste en moyenne 900 créateurs d’entreprises par an. Par ailleurs, elle a mis en place un Service d’Assistance à distance en 1997 permettant de traiter environ cinquante 50 demandes d’informations par an, dont le tiers provenant des MRE.

Comité Régional Pour la Création d'Entreprise (CRPCE)
Lancé conjointement par la Fondation Banque Populaire pour la Création d’Entreprises et par les Centres Régionaux d’Investissement, ces Comités visent à créer des synergies entres acteurs de la création d’entreprise et à promouvoir l’entrepreneuriat au niveau des régions. Au-delà des organismes fondateurs, le tour de table de ces Comités est constitué des structures suivantes : Directoires des Banques Populaires Régionales, Universités, la Chambre de Commerce d’Industrie et de Services de Casablanca CCIS, Délégations de l’OFPPT, la Fédération PME/PMI, la Fédération Marocaine de la Franchise, l’AFEM, l’ESPOD, le Centre des Jeunes Dirigeants et R&D MAROC.

A travers les CRPCE, chaque porteur de projet peut bénéficier d’un accompagnement dans toutes les étapes de la création, depuis la définition du projet jusqu'à deux ans après la création.

Fédérations Sectorielles
Il s’agit d’associations professionnelles à but non lucratif représentant les entreprises des différents secteurs d’activité. Elles sont, en général, présentes à travers des bureaux régionaux situés dans les principales villes du Maroc.

L’objectif de ces organisations est de fédérer et de représenter les métiers et entreprises du secteur concerné. Elles ont également pour rôle de collecter et de diffuser toutes les informations techniques, économiques, juridiques et administratives relatives à ce secteur.

Vous pouvez vous adresser à ces fédérations pour obtenir des études de marché utiles pour la réalisation de votre Business Plan.
Il existe à ce jour 29 fédérations sectorielles au Maroc. Dans la rubrique « liens utiles » sont donnés les sites Internet de celles qui en disposent.

Maroc Entreprendre
Le Réseau Maroc Entreprendre est une association de chefs d’entreprises qui vise à promouvoir la création et la reprise d'entreprises.
Le Réseau Maroc Entreprendre accorde en particulier des prêts d'honneur, sans intérêts et sans garanties, remboursables sur une période de 5 ans. Ce Réseau, de par l'expérience de ses membres, fournit également un accompagnement collectif, ou individuel, aux créateurs ou repreneurs d'entreprises.

RMIE - Le Réseau Maroc Incubation et Essaimage
Il s'agit d'un programme national de Soutien à l’innovation, à l’incubation d’entreprises et à l’essaimage. C'est le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) qui en assure le pilotage. Le RMIE a pour mission de :
- Mener des actions de sensibilisation à l’entreprenariat et à l’essaimage à partir des entreprises existantes.
- Coordonner le développement des incubateurs au Maroc.
- Assurer l’accueil et l’accompagnement de porteurs de projets au sein des incubateurs du réseau.
- Assurer la formation des responsables d’incubateurs et des pépinières d’entreprises.
- Assister financièrement des porteurs de projets innovants pré-sélectionnés.

R&D Maroc
R&D Maroc est une association professionnelle à caractère économique dont la vocation est de contribuer à la promotion de l’innovation et de la R&D dans les entreprises marocaines du secteur productif. R&D Maroc est impliqué dans la réussite de la politique nationale en faveur de l'innovation, à travers sa participation à différents programmes, destinés aux PME/PMI, aux porteurs de projets de création d’entreprises innovantes et aux inventeurs.
R&D Maroc participe en particulier à l'organisation du Salon INNOVA MAROC, dont la 5° édition s'est tenue en 2006.

Association des Femmes Chefs d'Entreprise du Maroc (AFEM)
Créée en 2000, l’AFEM a pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat féminin et de renforcer la position des femmes chefs d’entreprises au Maroc. Les femmes entrepreneurs trouveront donc renseignements et conseil auprès de cette association. Au-delà de ce rôle informatif, l’association a récemment lancé deux incubateurs pour accompagner et conseiller des femmes porteuses de projets. Le premier incubateur, «Casa pionnières » est déjà opérationnel tandis que le second, prévu sur Fès, est en cours de mise en place.

LES EXPERTS

Le recours à des experts a certes un prix mais il est souvent utile, voire nécessaire en fonction de la taille du projet. Différents types d’experts peuvent être sollicités dans le cadre d’un projet de création d’entreprise :

L'expert-comptable : bien qu’il existe un certain nombre d’outils pour l’édition des comptes de l’entreprise, le recours à l’expert comptable est conseillé. Au-delà du gain de la confiance de son banquier et des investisseurs que cela procure, l’expert comptable joue un rôle important depuis les phases de pré-création de l’entreprise, notamment pour l’aide à l’élaboration du plan d’affaires, le choix des statuts juridique, fiscal et social ainsi que l’accomplissement des formalités administratives.

L'avocat : consulter un avocat est loin d’être un réflexe et fait parfois même « peur ». Pourtant, l’avocat peut être d’une grande aide pour la rédaction de contrats de toute sorte, pour un conseil sur le droit social, sur les retombées personnelles que peut avoir la forme de la société sur le créateur ainsi que pour éviter dans le futur tout contentieux entre associés.

Autres Sources : le créateur peut solliciter d'autres experts en fonction de l'avancement de son projet. A titre d'exemple, il peut s’appuyer sur des agences de conseil en publicité et en communication pour l'élaboration de son plan marketing.

EXPERT CONSULTÉ

Azzouz El Bernoussi, PDG des sociétés de confection : AMIN confection, PRESTITEX et NYSCO

LIENS UTILES

Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise A Niveau de l’Économie
http://www.mcinet.gov.ma

Portail Intalaka de création d'entreprise
http://www.mcinet.gov.ma/mciweb/intilaka

Chambres Marocaines de Commerce et d'Industrie
http://www.maroc.net/dossier/gov000011.html

Ambassade du Maroc en France
http://www.amb-maroc.fr

Poste d'Expansion Économique de l'Ambassade de France à Rabat
http://www.missioneco.org/maroc

Annuaire des Centre Régionaux d’Investissement sur le portail www.tanmia.ma
http://www.tanmia.ma/rubrique.php3?id_rubrique=141&lang=fr

Fondation Banque Populaire pour la Création d’Entreprises (FBPCE)
http://www.bp.co.ma/images/fondation/Note%20de%20pr%C3%A9sentation%202005.pdf

Comité Régional Pour la Création d’Entreprises du Grand Casablanca
http://www.casablanca.ma/crpce

Liste des fédérations sectorielles sur le site de la CGEM
http://www.cgem.ma/_rubrique.php?id_rubrique=13

Réseau Maroc Entreprendre
http://www.maroc-entreprendre.ma

Le Réseau Maroc Incubation et Essaimage (RMIE)
http://www.rmie.ma

R&D Maroc
www.rdmaroc.com

Association des Femmes Chefs d'Entreprise du Maroc (AFEM)
www.afem.ma

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Où puis-je installer mon entreprise ?

CONSEILS PRÉALABLES

Les porteurs de projet sont souvent tentés, une fois la création d'entreprise décidée, de s'installer dans une région attrayante ou dans celle dont ils sont issus. Cela peut paraître avantageux sur un plan personnel mais la création ne sera réussie que si le marché justifie réellement le choix de ce type de régions.

On serait également tenté d'installer son entreprise à domicile, ce qui est possible dans la plupart des cas. Une solution économique qui permet par ailleurs un gain de temps. Mais travailler seul n'est pas toujours évident pour le créateur d'entreprise. D'autant plus que l'isolement limite les échanges et l’interaction avec d'autres créateurs ou avec les experts du secteur.

A noter que la stratégie d’implantation au Maroc aujourd’hui doit non seulement prendre en compte les préférences de l’entrepreneur, mais aussi les orientations stratégiques prises par le Maroc ces dernières années tant en matière de secteurs industriels, que d’emplacement et de régions.

Les secteurs concernés par les nouveaux projets sont les suivants :
- L’industrie Agroalimentaire.
- L’industrie Électronique et Aéronautique.
- Le secteur des TIC.
- Les métiers de l’offshoring.
- L’Industrie des Matériaux de Construction.
- L’Industrie du Textile et de l’Habillement.

PARCS ET ZONES INDUSTRIELLES

La disponibilité d'espaces d'accueil capables de contenir l'ensemble des services nécessaires, tout en étant proches d'un aéroport ou d'un port, a été considérée comme un des besoins prioritaires, pour la promotion de l'investissement industriel au Maroc. A cet effet, quatre premiers sites ont été identifiés pour abriter les premiers parcs industriels pilotes. Il s'agit de :
- Tanger, à proximité de l’Aéroport. C'est une zone franche d’exportation s’étalant sur 345 ha.
- Nouaceur-Casablanca sur une superficie de 262 ha, à proximité de l’aéroport Mohamed V.
- El Jadida, en face du port de Jorf Lasfar, sur une superficie de 500 ha.
- Nador, au port de Béni-Nsar, sur une superficie de 300 ha, avec également un statut de zone franche d’exportation.

Les 3 plus grands projets les plus avancés sont pour le moment :

Le Port Tanger Méditerranée
Une belle infrastructure en développement au nord du pays, le Port Tanger Med sera opérationnel à partir de 2007. Il est adossé à des zones franches logistiques, commerciales et industrielles. Il sera doté d’infrastructures performantes routières, ferroviaires et de communication. Le Port Tanger Méditerranée conférera au Maroc un avantage compétitif en matière de logistique.
La zone franche à Tanger, dédiée à l'exportation, offre aux investisseurs internationaux un cadre d’investissement répondant aux standards internationaux en la matière. Elle est située à 15 Km du sud de l’Europe et est composée de deux zones : une zone industrielle sous douane et une zone logistique.

Le technopark de Casablanca
Au coeur de la capitale économique, le tecknopark a pour vocation d'être l'outil de développement des TIC au Maroc. Il héberge à ce jour plus de 150 entreprises, employant plus de 900 personnes et occupant 16 000 m2. Le chiffre d’affaire global est estimé à 100 M$. Le technopark de Casablanca dispose en particulier d'un incubateur dédié à l’accompagnement et l’appui des porteurs de projets innovants. La création de cet incubateur en 2004 s'est faite en partenariat avec la Banque Mondiale, dans le cadre de son programme InfoDev. S'étalant sur 500 m2, l'incubateur peut accueillir les porteurs de projets en TIC pour une période variant de 6 à 24 mois. Des services de conseil et d'aide au financement sont également mis à leur disposition.

CASANEARSHORE
A 15 mn du centre ville de Casablanca et à 20 mn de l’aéroport international Mohamed V, le Parc Casanearshore représente la déclinaison du plan Emergence sur le volet de l'offshoring. Au delà des incitations fiscales et financières (IS à 0% pendant 5 ans et abattement de 50% par la suite, IGR bas, droits de douane de 2,5%, loyer de 90 dh H.T /m² pour le lancement, coûts télécoms jusqu'à 30% moins chers), l'Etat marocain accorde aux entreprises une subvention de formation pour toute recrue marocaine (35 000 à 75 000 Dh sur les 3 premières années d’embauche). 100 000 diplômés seraient ainsi formés par an d'ici 2015.
Les premières tranches de ce parc de 54 Ha seront livrées au cours du deuxième semestre 2007. Les deux tranches suivantes seront successivement réalisées et livrées au deuxième trimestre 2008 et à partir de 2010.

Enfin, pour ceux que le tourisme intéresse et qui voudraient profiter de « balnéarisation » future des côtes marocaines, le Plan Azur et le projet « Horizon 2010 » prévoient l’aménagement des plages marocaines comme suit :
- Lixus-Larache
- Mazagan-El Jadida
- Mogador Essaouira
- Taghazout
- Saidia Berkane
- Plage Blanche-Guelmine

LES RÉGIONS AU MAROC

La région a été placée au centre de la stratégie de développement économique et social. Suite aux instructions annoncées dans le discours du Roi Mohammed VI du 19 septembre 2001, les Centres régionaux d’investissement, désormais opérationnels, sont ainsi implantés dans les chefs-lieux des régions dans le but de simplifier les procédures administratives et de réduire les délais de concrétisation des projets.

Ces régions sont au nombre de 16 :

 

 

 

 

AVIS DE L'EXPERT

Abderrafie HANOUF, Directeur Général, Casablanca-Technopark
conseil@casablanca-technopark.ma

« De part sa vocation, le Technopark de Casablanca est le lieu idéal pour lancer votre entreprise high-tech. En effet, notre mission est :
- De soutenir la création d’entreprises technologiques innovantes avec une forte valeur ajoutée.
- D’accueillir et d’accompagner les TPE et les PME opérant dans le secteur des TIC.
- De développer un environnement favorable et propice aux synergies, aux rapprochements et à l’intégration entre nos entreprises.
- De mettre en relation nos entreprises avec les acteurs économiques et les organismes d’appui, à l’échelle nationale et internationale. »

LIENS UTILES

Port Tanger Méditerranée
http://www.port-tangermed.ma

CASANEARSHORE
http://www.casanearshore.com

Technopark de Casablanca
www.casablanca-technopark.ma

L'Offshoring-Maroc : Émergence d'une filière
http://www.mcinet.gov.ma/mciweb/BiblioGle/interface/interface06.pdf

Zones franches et industrielles au Maroc

http://www.invest-in-morocco.gov.ma/faq2.htm

Tanger Free Zone
http://www.tangerfreezone.com

Projets région du nord
http://www.tanger-tetouaninvest.ma/projets.asp
http://www.tanger-tetouaninvest.ma/competition.asp

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Quel statut choisir pour mon projet ?

QUAND INTERVIENT LE CHOIX DU STATUT ?

Le choix du statut de l’entreprise est l’ultime étape avant la concrétisation du projet. Ce choix n’intervient que lors de l’immatriculation de la société auprès du registre du commerce, bien après avoir validé la faisabilité du projet, son financement…
Le statut de l’entreprise est un contrat déterminant le cadre juridique futur de la société. Outre l’objet social définissant l’activité de l’entreprise et la forme juridique (SA, SARL, SNC…), les statuts comprennent des clauses qui encadrent la prise de décision au sein de la société et la répartition des pouvoirs entre les différents actionnaires.

Les statuts déterminés à la création auront donc des incidences sur toute la vie de l’entreprise. Pour éviter un choix inconsidéré, mieux vaut demander conseil à un expert en la matière, comme un notaire ou un expert comptable.

COMMENT DÉTERMINER LE STATUT APPROPRIÉ A VOTRE PROJET ?

Avant de consulter un expert, il faut être en mesure de répondre à un certain nombre de questions :

Combien de capital ai-je en ma disposition ?
La réglementation en vigueur sur les SA et les SARL impose un montant minimal de capital (300.000 dh pour la SA, 10.000dh pour la SARL). Pour les autres formes juridiques, aucun capital minimal n’est requis. Attention, l’endettement auprès d’organismes bancaires n’est pas considéré comme du capital. Par contre, le financement par un capital-risqueur ou un business angel est considéré comme étant du capital, et donne donc droit à des parts de l’entreprise et de ses bénéfices futurs.

Suis-je disposé à prendre un associé ?
Un associé peut s’avérer précieux si vous recherchez des compétences complémentaires aux vôtres et voulez vous garantir un engagement fort de cette personne. Si tel est le cas, « mieux vaut prévoir un pacte d’associé », affirme maître Bennis, secrétaire général du cabinet Chbani & Associés. « Le pacte entre associés permet de définir les sujets importants à propos desquels aucune décision ne peut être prise sans que des précautions particulières soient respectées ».

Quel degré de risque suis-je disposé à assumer pour mes biens propres ?
Dans le cadre d’une société de capitaux (SA et SARL), la responsabilité des associés est limitée à leur apport initial. Autrement dit, en cas de dépôt de bilan, les seuls fonds que vous perdez sont ceux que vous avez mis au capital de l’entreprise. Dans le cadre d’une société de personnes (SNC, SCS, SCA), vous êtes personnellement responsable de tout endettement de l’entreprise.

Une fois que vous aurez fait part à votre expert de ces réponses, il vous guidera vers la forme juridique adéquate pour votre projet.


LES DIFFÉRENTES FORMES JURIDIQUES POSSIBLES AU MAROC

 

 

 

* Dans une société en commandite, l’associé commanditaire est un simple bailleur de fonds et n’a pas de responsabilité quand à la gestion de l’entreprise, tandis que l’associé commandité, en plus d’assumer la gestion de l’entreprise, est actionnaire au capital.

Selon Jaouad Chbani, du cabinet Chbani & Associés « les SARL sont les entreprises les plus répandues ». De plus, le choix de la forme juridique impacte la fiscalité de l’entreprise. Ainsi, « les sociétés de capitaux (SA ou SCA) et les SARL sont obligatoirement soumises à l'impôt sur les sociétés aux taux de 35%. Par ailleurs, il est important de mentionner que les SNC et les SCS ne comprenant que des personnes physiques sont soumises à l'impôt sur le revenu » précise Jaouad Chbani.

QUELQUES POINTS À VÉRIFIER AVANT DE SIGNER LES STATUTS

1. Certains métiers ou professions sont réglementés et interdisent certains statuts juridiques.

2. Lors de la rédaction des statuts, mieux vaut définir un objet social le plus large possible qui permette d'exploiter les nouvelles idées qui se présentent.

3. Pour anticiper toutes divergences entre les associés, il est conseillé d'inclure dans les statuts des clauses spécifiques. Les deux clauses les plus répandues selon maître Benmoussa, expert-comptable, sont "la procédure d'agrément, permettant d'encadrer la vente de parts, et la procédure d'exclusion, permettant d'exclure l'un des associés dans des cas de figures établis contractuellement"

4. Le statut du dirigeant peut avoir des conséquences sur ses biens propres et ceux de sa famille. Pour préserver une partie du patrimoine familial en cas de dépôt de bilan, maitre Benmoussa fait état d’un dispositif mis en place depuis l’instauration du nouveau code de la famille en 2004 , « un acte notarial où les conjoints peuvent se marier sous le régime de la séparation de bien, s’ils le souhaitent », ce qui protège les biens du conjoint.

QUELLES SONT LES DÉMARCHES POUR L'ENREGISTREMENT DES STATUTS ?

Une fois la forme juridique de l’entreprise fixée, un avocat peut se charger d’en rédiger les statuts et de faire enregistrer la société au registre du commerce.
Toute modification ultérieure des statuts devra se faire par assemblée générale extraordinaire.

EXPERTS CONSULTÉS

Jaouad Chbani, Cabinet Chbani & Associés.

Maitre Benmoussa, Expert Comptable.

LIENS UTILES

Formes juridiques des sociétés
http://www.casainvest.ma/html/formes_juridiques_de_societes1.htm

Cabinet Chbani & Associés
http://www.chbani.com

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Comment protéger mon idée ?

EST CE NÉCESSAIRE DE PROTÉGER SON IDÉE ?

La protection de l’idée n’est pas une obligation en soi mais dès qu’on veut présenter son idée sans craintes à un investisseur ou un collaborateur, la protection devient une nécessité.

Mais avant de vouloir protéger son idée, il faut l’évaluer afin de déterminer, d'une part, le type de protection adéquat et d'autre part, le budget qu'il est raisonnable d'allouer à cette protection.

La première étape consiste donc à déterminer :

- Le degré d’originalité et d’innovation de l’idée.
- Sa maturité.
- Son potentiel économique.
- Les personnes dont il faudrait éventuellement se protéger.

Une fois la protection jugée justifiable, différents titres de propriété intellectuelle sont mis à votre disposition.

BREVET D'INVENTION

Le brevet d’invention est un titre de propriété industrielle qui confère à son titulaire un droit exclusif temporaire (20 ans au maximum) d’exploitation de l’invention dont il est l’objet. Le terme "brevet" désigne également le document technique dans lequel l’invention est décrite.

Est brevetable toute invention nouvelle, impliquant une activité inventive et susceptible d’application industrielle. Il est donc nécessaire d'effectuer une recherche d'antériorité avant de déposer une demande de brevet.

Pour les étrangers non résidents au Maroc, il est indispensable d’avoir un représentant domicilié au Maroc afin de déposer la demande de brevet.

MARQUE

Il existe 4 types de marques : la marque de fabrique, de commerce, de service et la marque collective (utilisée par les associations par exemple).

La marque peut prendre les formes les plus variées : nom de l’entreprise, chiffres, slogan, lettres, dessin ou encore combinaison de couleurs. Toutefois, ce n’est pour autant qu’il faut arrêter des choix de marques fantaisistes. En effet, une marque est porteuse d’une image et d’une notoriété qui lui confèrent une valeur parfois considérable, facteur essentiel de la reconnaissance de l’entreprise.

L’intérêt d’une marque réside dans la durée de la protection conférée à son propriétaire et qui consiste en une durée de 10 ans, indéfiniment renouvelable.

Conditions de validité d’une marque :

- Elle doit être distinctive
La marque ne doit pas désigner une caractéristique du produit, ni indiquer sa qualité ou sa composition. Elle doit être originale par son graphisme, sa phonétique ou ses couleurs.
- Elle doit être licite
- La marque ne doit pas comporter d'éléments trompeurs qui pourraient induire le consommateur en erreur sur les caractéristiques ou la qualité du produit ou service.
- Elle ne doit pas comporter de signes interdits par la loi, comme les drapeaux, les armoiries, les emblèmes et poinçons officiels de pays ou d'organisations intergouvernementales, ou être contraire à l'ordre public ou aux bonnes mœurs.
- Elle doit être disponible
La marque ne doit pas être utilisée par un tiers pour désigner le même produit ou service. Toutefois, rien ne s'oppose ce que deux marques identiques coexistent légalement, si elles concernent des produits différents entre lesquels il n'y a pas de risque de confusion.

Conditions de dépôt d’une marque :
Toute personne est habilitée à déposer une marque, qu’elle soit physique ou morale. Les étrangers non résidents au Maroc doivent toutefois recourir à une personne domiciliée au Maroc afin d’effectuer leur dépôt.

Marques internationales désignant le Maroc :
Cette procédure est ouverte aux titulaires d'une marque étrangère enregistrée et souhaitant étendre leur protection au Maroc. Après un dépôt en France, 6 mois de priorité sont accordés sur le territoire Marocain pour le même signe. Les propriétaires de marques à l’étranger peuvent s'adresser à l'INPI à Paris ou l'OMPI à Genève.

DESSINS & MODÈLES INDUSTRIELS

Le dessin industriel s’entend comme tout assemblage de lignes ou de couleurs et le modèle comme toute forme plastique donnant une apparence spéciale à un produit industriel ou artisanal.

Le dessin se distingue du modèle en ce qu’il suppose une surface plane, alors que le modèle opère dans l’espace. Le dessin et modèle industriel s'applique aux produits les plus divers de l'industrie et l'artisanat.

Conditions de validité :
Le dessin ou modèle doit être nouveau et présenter un caractère propre.

Conditions de dépôt :
Toute personne physique ou personne morale peut déposer un dessin ou modèle industriel. Les étrangers non résidents au Maroc doivent néanmoins recourir à un représentant domicilié au Maroc.

Durée de protection :
L’enregistrement d’un dessin ou modèle industriel offre cinq ans de protection à compter de la date du dépôt et renouvelables deux fois (15 ans de protection au maximum).

Dessins et modèles internationaux désignant le Maroc :
Il convient de s’adresser directement auprès des services de l'OMPI à Genève. La durée de la protection est identique mais est constituée de deux périodes de 5 puis 10 ans.

CERTIFICAT NÉGATIF

Un certificat négatif vise à protéger une dénomination, un sigle ou une enseigne.
Sa durée de validité est d’un an.

Le recours à un certificat négatif se justifie par la création d’un nouveau nom commercial, une modification de donnée (statut juridique, nom de l’enseigne, etc.), une prolongation de la durée de validité ou encore une demande de duplicata.

DROITS D'AUTEUR

Le droit d'auteur protège les œuvres de l'esprit, à savoir :

- Les œuvres littéraires : thèses, romans, pièces de théâtre, etc.
- Les œuvres d'art : peintures, sculptures, plans d'architectes, photographies, etc.
- Les œuvres musicales ou audiovisuelles.
- Les logiciels.

La particularité de la loi marocaine est de protéger également "les expressions du folklore et les œuvres inspirées du folklore".

Conditions de protection :
- L’œuvre doit être originale.
- Elle doit se présenter sous forme d’expression et non d’idée (seule peut être protégée sa forme d’expression : livre, tableau, etc.).
- Elle doit disposer d’un auteur.

Conditions de dépôt :
La loi du 15 février 2000 et le décret du 8 mars 1965 ne prévoient pas de procédure d’enregistrement ou de dépôt des œuvres mais il est préférable de se constituer des éléments de preuve attestant que vous êtes bien à l’origine de l’idée (contrat d’huissier, acte notarié, s'adresser soi-même un pli recommandé qui ne sera pas ouvert lors de la réception, etc.).

Durée de protection :
Contrairement au droit moral qui est perpétuel, les droits d’exploitations conférés aux auteurs sont limités dans le temps : la durée des droits patrimoniaux couvre la vie de l’auteur et les 50 ans suivant son décès.

AVIS DE L'EXPERT

Aziz Bouazzaoui, Directeur OMPIC

« La propriété intellectuelle n’est pas une fin en soi mais elle présente un outil considérable pour celui qui innove »

LIENS UTILES

L’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale

http://www.ompic.org.ma

Ministère de la Justice (Code réglementaire concernant les droits d’auteur)
http://www.justice.gov.ma/fr/legislation/categorie.aspx?ty=2&id_l=125&id_ca=381#cat381

Bureau Marocain du Droit d'Auteur
http://www.bmda.org.ma

Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle
http://www.ompi.int

Institut national de la propriété industrielle (France)
http://www.inpi.fr

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Quelles sont les charges à prévoir ?

CHARGES A LA CRÉATION

Certains coûts propres à la phase de création d'entreprise sont incompressibles. Il faut les prévoir et les estimer dès le début de projet, afin d'éviter les problèmes de retards de paiement dus à une trésorerie insuffisante. On trouve deux types de charges à la création de l'entreprise :

Les charges administratives : les frais de constitution, les frais d'immatriculation, et les frais de domiciliation de la société ainsi que les honoraires du notaire.

Les charges d'installation : loyer, raccordement et abonnement à l'électricité, eau, téléphone et Internet.
Pour encourager l'entrepreneuriat, les incubateurs ou pépinières d'entreprises offrent la possibilité aux porteurs de projets de se lancer à moindre coût dans leur enceinte en les exemptant de tout ou partie des charges pré-citées.

CHARGES RÉCURRENTES

Une fois l'entreprise juridiquement et physiquement créée, elle devra couvrir ses charges récurrentes de production et de gestion :

Salaires et charges sociales : les charges sociales, la couverture sociale, maladie et retraite, et autres assurances diverses. Il faut également faire une estimation de son propre salaire. Vous pouvez être exonéré de charges sociales, sous certaines conditions et notamment les premières années, selon le statut de votre entreprise et sa domiciliation.

Charges de gestion : les honoraires de l'expert-comptable, de l'avocat.

Loyer et consommation d'énergie, dits « frais généraux » : le loyer pour un local n'est pas une charge systématique : il est tout à fait possible dans un premier temps de domicilier l'entreprise chez vous. La consommation d'électricité, la connexion à Internet, le téléphone sont quant à elles des charges incompressibles.

Taxes et impôts locaux : sauf exonérations, et en fonction du statut juridique de l'entreprise.

S’ajoutent à ces charges récurrentes dans toute entreprise des charges plus spécifiques à l’activité exercée par l’entreprise :

Charges de production, consommables, matières premières : une fois l'investissement en équipement effectué (machines, lignes de production,…), il est nécessaire d'estimer la répartition entre coûts fixes et coûts variables de production. Les coûts variables sont les coûts qui augmentent avec le niveau d'activité (par exemple les matières premières). Une bonne estimation du volume des ventes et donc du volume de production permet d'évaluer les décaissements à venir et donc d'éviter les problèmes de trésorerie.

Charges de communication et publicité : ces charges varient de la conception et l’impression de « flyers » de publicité à l’achat d’espace d’annonce télévisé. Ce poste de coûts peut être extrêmement élevé, en particulier pour les entreprises de distribution ou d’industrie de grande consommation.

Charges de Recherche et développement.

On insistera sur l'importance de la gestion de la trésorerie, qui repose sur une bonne estimation des dépenses et des recettes dans le temps. Ceci permet de connaître le montant d'argent disponible à horizon 1 mois, 3 mois, 1 an, et donc de mieux gérer son argent, en évitant de recourir au découvert bancaire ou d'avoir trop d'argent en perte de valeur sur le compte de la société. Une mauvaise gestion risque de détériorer les relations avec les bailleurs de fonds, voire de mettre en péril l'entreprise.
En phase de démarrage en particulier, l’entrepreneur doit prévoir un fonds de roulement très élevé, dans la mesure où il doit payer ses charges et constituer son stock de départ alors qu’il n’a pas encore commencé à vendre sa production. Mal géré, ce décalage entre décaissements et encaissements peut nuire à l’évolution de l’entreprise.

AVIS DE L'EXPERT

Ilyas Sefiani, Expert Capital Risque, CFG Group

"A la création de l'entreprise, il y a diverses charges non récurrentes qu'il faut prévoir. Il y a tout d'abord toute la démarche à suivre avec le notaire pour faire reconnaître l'entreprise auprès des autorités et enregistrer les contrats qui lui sont liés (location…). S'en suivent les frais de constitution, les frais d'immatriculation et les frais de domiciliation de la société. Il y a également des impôts locaux et taxes à payer, qui dépendent du lieu de création de la société, de son statut juridique, et de la politique d'exonération qui peut être menée. Enfin il ne faut pas oublier les frais de première installation : loyer, abonnements à l'eau, l'électricité, et le téléphone. Si l'entrepreneur embauche du personnel dès la création, il faut également prévoir les salaires et charges salariales, et souscrire à des assurances pour le personnel."

LIENS UTILES

Indicateurs sur les coûts au Maroc (salariés, eau, électricité, etc.)

http://www.anpme.ma/fr/environnement/Rubriques.aspx?idmod=23

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Comment faire une étude de marché ?

OBJECTIFS DE L'ÉTUDE

La réussite d’un projet de création d’entreprise nécessite l’élaboration préalable d’une étude de marché complète. Elle permettra au porteur d’évaluer le potentiel du marché afin de valider la viabilité de son projet puis d’adopter un positionnement concurrentiel pertinent.

Au delà de la maîtrise de l’environnement commercial et concurrentiel, l’étude de marché vise à répondre aux principales questions suivantes : existe-t-il un réel marché ? Quels sont son évolution et son potentiel ? Comment évaluer le futur chiffre d’affaires de l’entreprise? Qui sont les concurrents directs et indirects ? Comment se différencier d'eux ? Quelles sont les barrières à l’entrée ?

Il est également indispensable de définir précisément son produit ou service, sa clientèle cible ainsi que la zone d’implantation de l’entreprise.

SYNTHÈSE DE LA DÉMARCHE

Une étude de marché fiable comporte quatre volets :
- Une étude macro-économique du marché.
- Une étude terrain : interviews d’experts, repérage des clients, repérage des concurrents sur le terrain, tests et prospection commerciale
- La segmentation de son marché.
- La définition du marketing mix.

L'ÉTUDE MACRO-ECONOMIQUE

L’étude de marché est le résultat de plusieurs analyses complémentaires :

L’étude du produit/service qu’on souhaite offrir
Il s’agit de définir le produit ou le service que l’on souhaite commercialiser : présentation, usage, conditions d'emploi, spécificités techniques, etc.

L’étude du marché à proprement parler
Cette étape vise à caractériser le marché potentiel, sa taille, son stade de développement et sa croissance. Il est important à ce stade d’affiner ses recherches en obtenant des informations sur les parts de marché globales, mais aussi par segments. L’envergure géographique du marché est également à étudier.

L’étude de la demande (les clients)
L’étude de la clientèle doit comporter plusieurs volets : l’étude des besoins et attentes auxquels doit répondre mon produit/service ; l’analyse du comportement de ses potentiels clients ; l’identification de segments de clientèle (par exemple particuliers ou professionnels). Mieux connaître ses clients permettra d’estimer au mieux le volume de la demande et de définir le type d’analyse terrain à conduire (quantitative/qualitative).

L’étude de l’offre (les concurrents directs et indirects)
Il s’agit d’identifier de façon détaillée les concurrents directs et indirects (proposant une offre différente mais répondant au même besoin). Il est crucial de bien analyser la concurrence afin d’adopter une stratégie de positionnement pertinente. Les principaux thèmes à traiter, pour chaque concurrent, sont les suivants : produit ou service proposés, produits et services complémentaires, tarifs associés, localisation, stratégies marketing, modes de distribution et de commercialisation, image de marque, politique d'alliances avec d'autres acteurs, etc.

L’étude des tendances socio-économiques
L’étude du marché doit être actualisée en permanence, y compris après le lancement de l’entreprise afin d’anticiper au mieux les évolutions de son marché. Le créateur doit donc mener une veille active sur l’environnement de son marché, sur les aspects économique, technologique, réglementaire et socioculturel.

L'ÉTUDE TERRAIN

En complément de l’analyse documentaire, il est conseillé de procéder à une enquête terrain afin de valider la vision qu’on a de son marché. L’étude terrain vise à analyser les réactions et attitudes de différents acteurs à l’égard du produit ou du service que l’on souhaite commercialiser. L’objectif est de recueillir un maximum d’informations pour améliorer le concept testé ou, par exemple, pour déterminer le prix psychologique, c’est-à-dire le prix accepté par le plus grand nombre de personnes. D’autres thèmes peuvent faire l’objet des études terrain tels que les habitudes de consommation, les comportements d’achats, les exigences en matière de qualité, etc.


L’étude terrain peut être qualitative ou quantitative, selon la nature du projet. Il est également possible de concilier les deux approches, en commençant en général par l’étude qualitative :


L'étude qualitative s'appuie sur l'organisation de groupes de discussions (focus group) et d'entretiens individuels. La diversification des personnes rencontrées constitue un élément clé de succès de ce type de démarche (clients potentiels, concurrents, fournisseurs, distributeurs, prescripteurs, experts, chambres de commerce, banques, représentants des administrations, ambassades, etc.)


L’étude quantitative passe par la conduite de sondages, sur la base d’un échantillon d'individus représentatifs du marché. Ce type d'étude, qui vise le traitement statistique des informations, est par nature plus laborieux à réaliser : il est conseillé d'y recourir uniquement en cas de commercialisation auprès du grand public

LA SEGMENTATION DE SON MARCHÉ

A l’issue des analyses documentaires et terrain, il devient alors pertinent d’établir une segmentation du marché. Celle-ci vise à identifier et privilégier des sous-groupes homogènes de clients appelés segments. Il s'agit d'une étape cruciale de l’étude de marché car elle permet de déterminer les segments qui offriront le positionnement le plus compétitif pour l’entreprise.

La segmentation d’un marché est une technique à laquelle ont souvent recours les nouveaux entrants qui visent des segments particuliers, pas ou peu adressés par les grandes entreprise : on parle d’un marché de niche.

Les critères de segmentation les plus courants sont :
- Clientèle de particuliers (Business to Consumer B2C).
- Clientèle d’entreprises (Business to Business B2B).
Au sein de ces deux catégories, il est possible d’identifier des segments, suivants les sous-critères suivants :
- Clientèle de particuliers : démographie (âge, sexe, etc.) lieu de résidence, appartenance sociale, tendances socioculturelles, etc.
- Clientèle d’entreprises : taille (TPE, PME, grands comptes), secteur d’activité, localisation géographique, intérêt pour la R&D, etc.

DÉFINITION DU MARKETING MIX

La dernière étape de l’étude de marché consiste à définir le marketing mix, ou «mix-produit», qui est couramment défini comme la recherche de la meilleure combinaison entre les «4 p». En effet, l’entrepreneur peut jouer sur quatre dimensions pour réaliser la meilleure offre possible :

Product (le produit)
- Affiner les caractéristiques des produits/services à offrir, au regard notamment de la segmentation établie.
- Définir sa stratégie fournisseurs.
- Définir les avantages que l'entreprise va apporter : garantie de qualité, de technicité, de ponctualité, de souplesse, de délais d'exécution, horaires, étendue du choix,...

Price (le prix)
- Établir une grille tarifaire adaptée à chaque produit/service et au marché.
- Définir les conditions de paiement.
- Déterminer le prix de revient complet et la marge brute par type de produit/service.

Place (la distribution/la vente)
- Définir les circuits de distribution à privilégier, en adéquation avec les comportements des clients.
- Constituer une force de vente (peut être externe).
- Réfléchir aux modalités du service après-vente.

Promotion (la communication)
- Définir sa stratégie de communication.
- Élaborer, éventuellement grâce à des prestataires, des outils de communication : plaquette, annonces presse, affichage, mailings, site Internet, newsletter, etc.
- Lancer des campagnes de communication (sans négliger certains canaux comme la radio).
- S’inscrire dans les annuaires professionnels et se faire connaître des pouvoirs publics.
- Organiser des actions promotionnelles : journées portes ouvertes, démonstrations, autres évènements, etc.

QUI PEUT LA FAIRE ?

En tant que futur chef d’entreprise amené à défendre son projet, il est important de s’impliquer dès le départ dans l’élaboration de l’étude de marché.
Il est également possible de faire appel à des sous-traitants comme les cabinets d’étude de marché (Creargie, LMS Conseil, C&O Marketing…) ou des juniors entreprises (AGIR – ISCAE …).

OÙ TROUVER DES INFORMATIONS ?

Il ne faut négliger aucun canal : Internet, organismes spécialisés (centre de documentation, centres techniques), revues, bases de données, ouvrages, manifestations professionnelles, la Mission Économique Française au Maroc, sans oublier les services économiques des ambassades du Maroc.
Il est essentiel d’entrer en contact avec des acteurs du marché ciblé (concurrents potentiels, fournisseurs, clients…) pour affiner l’étude de marché et choisir un positionnement concurrentiel optimal.
La recherche d’informations constitue une étape qui peut s’avérer consommatrice en temps et en argent mais qui demeure incontournable pour la réalisation d’une étude de marché fiable.

AVIS DE L'EXPERT

Tarik Belhaj, Président de BFC Management (Société de conseil opérationnel en Process, Management et Technologies des Systèmes d’Informations)

" Pour réaliser mon étude de marché, j’ai choisi de recourir aux services d’un cabinet de conseil. Une équipe de trois consultants à temps plein a été mobilisée pendant cinq jours pour finaliser l’étude. Les principales difficultés rencontrées lors de la réalisation de cette étude ont été d’ordre administratif et statistique. Mon conseil est d’être persévérant et de faire preuve de rigueur "

LIENS UTILES

Bibliothèque d’études de Maroc Entrepreneurs
www.marocentrepreneurs.com

Portail du Centre National de Documentation
www.abhatoo.net.ma

Fiches de synthèse - Mission économique française au Maroc
www.missioneco.org/maroc

Créargie Maroc, première agence de recherche et de conseil en marketing d'Afrique du Nord
http://www.creargie.com

Junior Entreprises au Maroc :

Confédération des Junior-Entreprises Marocaines (CJEM) 
http://www.cjem.ma/cjem/

Association de la Jeune Entreprise, Institut des hautes études de management (HEM) - Casablanca
http://www.aje.asso.ma

EFA Conseil, École française des affaires (EFA) - Casablanca
http://www.efa-maroc.com/article.php3?id_article=28&id_rubrique=6

Marketing Méditerranée Maroc, École supérieure de commerce - Marrakech
http://www.market-med.com/article.php3?id_article=224
http://www.supdeco-marrakech.com/monde_junior.htm

AGIR (Association des Gestionnaires Iscaistes Réunies) - Casablanca
http://www.iscae.ma

Junior ENCG Settat, École Nationale de Commerce et de Gestion (ENCG) - Settat
http://www.encg-settat.ma

Junior Business Consulting (JBC), École Nationale de Commerce et de Gestion - Tanger
https://www.encgt.ma/

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Qui peut me financer ?

INTRODUCTION

Pour un entrepreneur, jeune et novice en particulier, trouver un financement est généralement une réelle épreuve, d’autant plus qu’elle conditionne le démarrage du projet. L’objectif de cette fiche est de présenter toutes les pistes à explorer pour obtenir un soutien financier au Maroc. Toutefois il faut savoir que les moyens de financement les plus fréquents ne couvrent jamais la totalité de l’investissement, et qu’il faut être prêt à engager un minimum de fonds propres pour convaincre les apporteurs de capitaux.

Cette fiche présente brièvement les moyens de financement les plus usuels ainsi que les pistes de financement propres au Maroc, offertes par le système bancaire marocain, les fonds d’investissement et les organismes nationaux de soutien à la création d’entreprise.

PANORAMA DES MOYENS DE FINANCEMENT USUELS

Pour promouvoir l’investissement, le système bancaire marocain a mis en place une série de moyens de financement à destination des entrepreneurs.

Ces dernières années, le capital investissement a également connu une nette progression au Maroc avec la création de nombreux fonds dont les gérants se sont réunis en 2000 autour de l’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC).

Enfin et pour aider à obtenir un financement, la Caisse Centrale de Garantie a mis en place un Fonds de garantie auquel tout jeune entrepreneur peut faire appel.

LES MOYENS DE FINANCEMENT MIS EN PLACE PAR LE SYSTÈME BANCAIRE ET D'INVESTISSEMENT MAROCAIN

1. L'autofinancement : l'autofinancement permet de s'affranchir des problèmes de l'endettement, et de rester le seul décideur pour l'entreprise. Mais il est extrêmement rare d'avoir les moyens suffisants et il est parfois plus rentable de se financer par dette lorsque les taux d’intérêt sont à des niveaux bas.

2. Le "love money" : Il s’agit de l’argent de vos proches qui acceptent de vous aider à démarrer votre entreprise. Les projets innovants en particulier nécessitent de présenter un prototype pour prétendre à un financement. Or, cette étape a un coût élevé qui peut être couvert par le love money.

3. L'emprunt : l'emprunt bancaire concerne tous types de projets. Il nécessite d'apporter soi-même un minimum de fonds propres et de supporter un certain niveau de risque. Les banques demandent souvent la caution personnelle du porteur de projet, qui doit par exemple accepter une hypothèque sur son logement ou le nantissement de ses biens mobiliers. Dans ce cas, il est préférable d’opter pour le régime matrimonial de la séparation des biens pour protéger sa famille.

4. Le capital-investissement : Cette forme de financement n’est accessible qu'à certains types de projet, généralement innovants, à fort potentiel de croissance et assurant un retour sur investissement rapide.

Le recours au capital-investissement peu avoir lieu à différents stades du cycle de développement de l’entreprise. Généralement, les fonds d’investissement sont spécialisés selon la phase de développement à laquelle ils interviennent :

- Capital risque ou amorçage : investissement dans des entreprises en démarrage

- Capital développement : investissement dans des entreprises en développement, avec généralement au moins 3 à 5 ans d’activité. La prise de participation, qui se traduit le plus souvent par une augmentation de capital, a généralement pour but d’aider l’entreprise à financer des projets de croissance ambitieux

- Capital transmission : Investissement dans les entreprises matures à croissance stabilisée. Le capital transmission correspond à la cession des actionnaires –souvent les créateurs -de leurs parts dans l’entreprise

Le capital-investissement prend la forme d’une prise de participation dans la société, souvent minoritaire. Ces investissements sont donc rémunérés non pas en intérêts, mais en plus-value au moment de la sortie du capital. Les capitaux-investisseurs ont l'avantage d'apporter de l'assistance technique, du conseil et de l'élaboration d'études qui servent de base à la mobilisation des fonds.

Focus sur les financements par emprunts

Crédit à moyen - long terme

La plupart des banques de la place octroient sous certaines conditions des financements pouvant atteindre jusqu'à 70% du montant de l'investissement en cas de création et jusqu'à 80% en cas d'extension.

Crédit Jeunes Promoteurs

Le Crédit Jeunes Promoteurs est un prêt conjoint de l'Etat et des établissements bancaires disponible auprès de la quasi totalité des banques marocaines. Il s’adresse aux personnes physiques de nationalité marocaine, âgées de 20 à 45 ans à la date de la demande du prêt. Ces personnes doivent être titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur ou de formation ou qualification professionnelle.

Conditions d'application :
- Montant : 90% du montant du projet avec un plafond de 1 million de DHs. Ces 90% sont financés pour 45% par l'Etat et pour 45% par les banques commerciales.
- Durée : 12 ans minimum et 15 ans maximum pour les prêts de l'Etat. 7 ans minimum pour les prêts des banques.
- Taux : 5% pour les prêts de l’Etat, 9% pour les prêts bancaires.
- Garantie : Fonds de garantie, éléments d’actifs.

Prêt Participatif de Bank Al Amal.

Bank al Amal consent des prêts participatifs aux MRE ou ex-MRE exerçant ou ayant exercé une activité à l’étranger et désireux de créer ou de développer des entreprises au Maroc. Bank al Amal finance conjointement avec une autre banque la création ou le développement d’entreprise dans tous secteurs d’activité à l’exclusion du logement et du négoce.

Conditions d'application :
-Bénéficiaires : entreprise privée dont le capital social est détenu à hauteur de 20% au moins par un ou plusieurs résidents marocains à l’étranger.
- Plafond de financement: 40% de l’investissement, n’excédant pas 5 millions de dirhams.
- Durée : 2 à 15 ans maximum dont un maximum de 4 ans de différé d’amortissement.
- Taux : 7 à 10% selon la durée du prêt.
- Garantie : Cautionnement Dar Ad Damane à hauteur de 40%, et par l’établissement bancaire partenaire à hauteur de 20 %.

Programme d’appui à la création d’entreprise « Moukawalati » dédié aux TPE

Moukawalati est un programme gouvernemental qui vise la création de 30.000 petites entreprises, à montant d’investissement inférieur ou égal à 250.000 DHS, à l’horizon 2008 dans tout le Maroc. Les intéressés doivent s’inscrire auprès d’un guichet d’accueil et suivre le processus de sélection. Sont éligibles les personnes de nationalité marocaine, de 20 à 45 ans, diplômés du baccalauréat ou de la formation professionnelle.

Le programme Moukawalati comprend :
- Service d’accompagnement à l’étude de marché et à la réalisation de business-plan, dans le but est d’aider les porteurs de projet à constituer un dossier solide et convaincant à présenter aux banques. Une fois le financement obtenu, Moukawalati accompagne également les entreprises durant leur première année d’activité.
- Aide à l’accès au crédit : toutes les personnes qui obtiennent l’appui du programme peuvent bénéficier de deux mesures au niveau du financement, à savoir une avance sans intérêts représentant au maximum 10% de l’investissement et dans la limite de 15.000 DHs, et la garantie du crédit par l’Etat à hauteur de 85%.

Prêts du réseau Entreprendre Maroc

Le Réseau Entreprendre Maroc est une association de chefs d’entreprises créée fin 2004. Il a pour objet de favoriser l'initiative économique en accordant aux créateurs d'entreprise des prêts d'honneur, sans intérêts et sans garanties remboursables sur une période de 5 ans et un accompagnement par des chefs d'entreprises expérimentés. Ces derniers s'engagent personnellement en apportant leur nom, leur soutien financier, leur disponibilité, leurs compétences et leurs réseaux.
Le réseau Entreprendre Maroc soutient actuellement plus de trente entreprises, dans tous secteurs d’activité.

Association Maroc Télécom pour la création et la promotion de l’emploi

Cette association a pour objectif d’aider les jeunes à concrétiser leurs projets de création d’entreprises.
Les porteurs de projets sélectionnés bénéficient d’un soutien financier, d’un accompagnement dans les différentes phases de réalisation de leur projet et d’un suivi pour assurer la pérennité de leur entreprise.

Conditions d'application :
- Bénéficiaires : marocains de 20 à 39 ans souhaitant créer une entreprise dans tous secteurs d’activité.
- Montant maximum d’investissement : 300 000 DHs.
- Plafond de financement : 100 000 DHs, sans intérêts.

Focus sur les financements par prises de participation (Principaux Fonds d’investissement)

La plupart des fonds d'investissement au Maroc sont dédiées à des entreprises déjà existantes. Cependant, certains d'entre eux s'adressent aussi à des entreprises en création :

Fonds Sindibad

Le fonds Sindibad a vocation à renforcer les fonds propres sous forme de prise de participation dans les entreprises innovantes ou de haute technologie en phase d’amorçage.

Conditions :
- Bénéficiaires : les entreprises en création portant un projet innovant dans les domaines des sciences de l’ingénierie, des sciences de la vie et des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
- Plafond de financement : Entre 10 et 35% du capital de la société avec un plafond de 4 Millions de DHs, à travers une prise de participation dans les fonds propres et quasi fonds propres de l’entreprise.
- Durée de la participation : 5 à 7 ans.

Société de Participation et de Promotion du Partenariat (SPPP-Moussahama)

La SPPP prend des participations dans des sociétés marocaines ou étrangères créées ou à créer. Elle leur fournit également conseil et assistance technique, et élabore des études destinées à servir de base de prise de participation.

Conditions :
- Bénéficiaires : Cette prise de participation s’adresse à toute entreprise en démarrage ou en développement à fort potentiel de développement, non cotée en bourse, à l’exclusion des activités d’immobilier ou de négoce.
- Montant : 49% maximum du capital de l’entreprise sans que cette participation n’excède 10% des fonds propres de Moussahama.
- Durée : La sortie du capital s’effectue dès que l’entreprise est en vitesse de croisière, dans un délai de 5 à 7 ans.

Upline IT Management

Upline IT Management est la société de gestion du fonds d’investissement Upline Technologies, fonds dédié au financement des sociétés actives dans le secteur des technologies de l’information avec une durée de participation de 3 à 5 ans.

Focus sur les fonds de garantie

Fonds de garantie des prêts à la création de la jeune entreprise

Ce fonds de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) a pour objet de Garantir des crédits destinés au financement des projets d’investissement initiés par les jeunes entrepreneurs. Il a pour objet de faciliter l’accès des entreprises, particulièrement les PME, aux crédits bancaires pour le financement de leurs propres projets (création, extension ou modernisation).

Il garantit les prêts accordés par les banques dans les conditions suivantes :
- Quotité : 90 % au maximum du coût du programme d’investissement agréé.
- Montant : 1.000.000 DHs au maximum par projet individuel initié par un seul promoteur et 3.000.000 DHs dans le cas de projets à réaliser par des sociétés ou des coopératives.
- Durée de remboursement : 7 ans au minimum, sauf si le bénéficiaire préfère rembourser le prêt en totalité ou en partie avant l’expiration de cette durée.
- Différé de remboursement du principal : ne peut être inférieur à 2 ans.
- Commission de garantie : 1,5%, TVA incluse, sur le montant garanti en principal, payable par l’intermédiaire de la banque par prélèvement sur les déblocages du prêt selon leurs montants.

AVIS DE L'EXPERT

Nasser Kadiri, Analyste Fonds Sindibad

"La politique d’ouverture entreprise par le Maroc depuis quelques années expose son système financier et l'oblige à mener une mise à niveau nécessaire, due à une concurrence accrue. Dans ce contexte, le MRE ayant un savoir-faire et créateur d’entreprise au Maroc ne pourra que profiter de la nécessité pour les banques d’élargir leur offre et leur clientèle en proposant des conditions plus intéressantes qu’auparavant. Cependant la mise de départ pour le créateur d’entreprise reste le plus souvent nécessaire.

Par ailleurs, l’offre du capital investissement se développe de plus en plus, même si elle se concentre essentiellement sur du développement d’entreprises avec des tickets minimum à 10 MDhs. Ainsi, la prise de conscience de l'importance de ce moyen de financement s'est accompagnée dernièrement par la création de fonds régionaux et de fonds sectoriels. Cependant, il n’existe qu’un seul fonds de création d’entreprise pour les petits porteurs de projets (besoin inférieur à 10 MDhs) et il est spécialisé en innovation. Il conviendrait, pour mieux adresser la demande de la majorité les porteurs de projets, de créer un ou plusieurs fonds généralistes spécialisés dans la création de PME avec des tickets compris entre 5 – 10 MDhs".

LIENS UTILES

Bank Al Amal
http://www.bankalamal.ma

Programme d’appui à la création d’entreprise « Moukawalati »
http://www.moukawalati.ma

Réseau Entreprendre Maroc
http://www.reseau-entreprendre-maroc.org/

Association Maroc Télécom pour la création et la promotion de l’emploi
http://www.iam.net.ma/Association%20Maroc%20Telecom.aspx

Fonds Sindibad
http://www.fondssindibad.com

Caisse Centrale de Garantie
http://www.ccg.ma

Éclairages sur l'activité de Capital Investissement au Maroc
http://www.marocentrepreneurs.com/newsletters/mars/capital_inv.htm

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Comment réaliser un business-plan ?

OBJECTIFS DU BUSINESS PLAN

L’élaboration du Business Plan constitue une étape incontournable dans tout projet de création ou de développement d’entreprise. Véritable axe directeur du projet, il doit apporter des réponses précises à l’ensemble des éléments constitutifs du projet, dans une approche prospective.

Au-delà de la recherche de crédibilité par rapport à d’éventuels investisseurs, le Business Plan constitue un document de référence pour piloter son projet et son évolution. Il constitue ainsi un double outil :

Outil de structuration : le Business Plan permet de définir la stratégie de l’entreprise, d’évaluer la faisabilité et la rentabilité de son projet, d’en fixer les objectifs ainsi que les moyens permettant de les atteindre.

Outil de communication : le Business Plan permet de présenter efficacement les fondements et les avantages concurrentiels de son projet aux potentiels investisseurs ainsi qu’à d’éventuels partenaires. C’est pourquoi il est important de le rédiger avec soin, dans une optique de séduction et de conviction.

POINTS FORTS D'UN BUSINESS PLAN

La rédaction d’un Business Plan ne relève pas d’une simple prouesse littéraire. Le créateur d’entreprise se doit de capter l’attention du lecteur, de le rassurer puis de le convaincre, en montrant d’ores et déjà qu’il dispose du charisme d’un futur chef d’entreprise.

Un Business Plan efficace et percutant est un dossier :

Clair, précis et concis : il faut éviter les généralités ainsi que les jargons très techniques. La concision permet d’aller à l’essentiel, tout en argumentant et en justifiant les éléments avancés. Un Business Plan doit comporter 10 à 30 pages, hors annexes.

Structuré et complet : il ne faut omettre aucun élément permettant de juger de la viabilité du projet (cf. paragraphe suivant). Les exigences de concision et de séduction nécessitent néanmoins de bien organiser et présenter ses idées.

Vendeur : l’Executive Summary est crucial pour intéresser des investisseurs qui en lisent des centaines chaque année. Il faut donc soigner la présentation de son Business Plan et mettre en évidence les points forts de son projet.

Adapté au lecteur : la communication étant différente selon qu’on s’adresse à un partenaire financier ou technologique, il faut éviter les détails techniques dans le corps du Business Plan et s’appuyer sur les annexes afin de répondre aux attentes spécifiques de chaque interlocuteur cible.

Évolutif : pierre angulaire de la stratégie d’une entreprise, le Business Plan doit en accompagner les moments déterminants (création, développement d’une nouvelle activité, recherche d’investisseur ou de partenaire, revente, etc.). Il est donc primordial de le concevoir dans une approche évolutive et adaptative, facilitant ainsi sa mise à jour.

STRUCTURE POSSIBLE D'UN BUSINESS PLAN

Il n'existe pas de règle unique de présentation du Business Plan, à l’exception de l’intégration d’un Executive Summary en entrée du document. Voici un modèle de structure qu'il conviendra d'adapter aux spécificités du projet et des interlocuteurs visés :

- Executive Summary (1 à 2 pages)
- Sommaire
- Présentation générale du projet
- Présentation des créateurs et de l’équipe
- Analyse du marché et environnement concurrentiel
- Produits et services offerts
- Stratégie marketing et commerciale
- Valeur ajoutée et différenciation
- Moyens mis en œuvre
- Montage juridique
- Prévisions financières
- Calendrier

- Annexes

COMMENT RÉALISER UN BUSINESS PLAN

Il existe de nombreuses possibilités de sous-traitance en matière de réalisation de Business Plan mais il est préférable de le réaliser soi même.
En effet, tout Business Plan traduit la personnalité du créateur et représente la vision qu’il a de son entreprise et de son développement. Le rédiger soi même constitue la seule garantie de la retranscription de ces éléments. Par ailleurs, le fait d’élaborer soi même son Business Plan amène à se poser de nouvelles questions, faisant ainsi évoluer son projet en conséquence. En cas de sous-traitance, cette opération d’amélioration itérative est difficile à mener.

Enfin, aux yeux des potentiels investisseurs, réaliser soi même son Business Plan est un gage d’implication et de compétences indéniable, gage dont le créateur peut difficilement se dispenser.

Ainsi, s’il paraît clair que l’efficacité d’un Business Plan repose sur l’engagement personnel du créateur, il est néanmoins tout à fait possible de recourir à un professionnel en phase de finalisation du document.

Pour les personnes peu à l’aise avec ce type d’exercice, il est conseillé de suivre des formations spécialisées présentant la démarche de réalisation de Business Plan. A son échelle, Maroc Entrepreneurs propose à ses membres une activité d'Accompagnement à la réalisation de Business Plan.

EXPERT CONSULTÉ

Daniel Belahsen, Directeur d'Infogestion

LIENS UTILES

Initiation au Business Plan & réflexions sur la CE, Session de formation Maroc Entrepreneurs (Par Karim Benjelloun, X Telecom, Fondateur de Mucash)
http://www.marocentrepreneurs.com/pdf_session/session_05_04_03.pdf

Bien rédiger un business plan par ALICE DE KONING les Echos L'art d'entreprendre.
http://www.lesechos.fr/formations/entreprendre/articles/article_2_7.htm

Comment préparer un business plan « investor ready » ? Leonardo Finance.
http://www.leonardofinance.fr/getpage.asp?language=1&menu=0&id=12

Faire un Business Plan, Dossier conseil de l’Observatoire de la Franchise.
www.observatoiredelafranchise.fr/fiches-pratiques/faire-business-plan.htm

Modèles « papier » de Business Plans
http://www.apce.com/upload/fichiers/etapes/Dossier_banque2006.rtf

Applications pour construire son dossier en ligne APCE : « Mon projet en ligne »
http://www.apce.com/index.php?rubrique_id=150&type_page=I

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Où sont les aides publiques ?

AVANTAGES FISCAUX

Exonérations
- Prélèvement fiscal à l’importation (PFI) pour les matériels et biens d’équipement importés.
- Taxes sur la Valeur Ajoutée (TVA) pour les matériels et biens d’équipements acquis localement ou importés.
- Patentes pendant les 5 premières années pour les entreprises industrielles.
- Taxe urbaine pendant 5 ans pour des constructions nouvelles et adjonction de construction.
- Impôt sur les sociétés (IS) ou Impôt général sur le revenu (IGR) pour les entreprises exportatrices.

Réductions
- Droit d’importation : 2,5% ou 10% pour les matériels et biens d’équipement.
- 50% de l’IS ou IGR pour les entreprises exportatrices après exonération de 5 ans et, durant les premières années pour les entreprises artisanales et les entreprises installées dans les provinces du Nord, du Sud et de l’Oriental.

Autres Dispositions Fiscales
- Constitution de la provision pour les investissements : 20% du bénéfice et 30% au maximum de l’investissement projeté.
- Amortissements dégressifs pour les biens d’équipement.
- Garantie : transfert des bénéfices et produits de cession pour les investissements étrangers financés en devises.
- Prise en charge partielle par l’État dans le cadre de contrats « État - Entreprise » pour les coûts d’acquisition de terrains destinés aux projets, dépenses d’infrastructure externe et frais de formation professionnelle.
- Prise en charge partielle par l’État du coût d’aménagement des zones industrielles dans les provinces du Nord, du Sud et de l’Oriental.

Dispositions fiscales pour éviter la double imposition
Une convention a été signée entre le Gouvernement de la République Française et le Gouvernement du Royaume du Maroc tendant à éliminer les doubles impositions et à établir des règles d’assistance mutuelle administrative en matière fiscale (ensemble un Protocole) signée à Paris le 29 mai 1970 (JO du 24/12/1971) et modifiée par l’Avenant signé à Rabat le 18/08/1989.

FONDS HASSAN II

L’essentiel
Le Fonds Hassan II pour le Développement Économique et Social, créé par la loi n°36-01, contribue à une prise en charge ou à un financement partiels du programme d'investissement lié au terrain ou aux bâtiments relevant de l'industrie et couvrant les secteurs suivants :
- Textiles toutes les filières.
- Secteur du Cuir.
- Équipements automobiles et Industrie électroniques.
- Activités industrielles de préservation de l'environnement.

Un appui direct
- 50% du coût du terrain aménagé (sur la base maximale de 250 DH / m²).
- 30% du coût des bâtiments prêts à l'emploi (sur la base maximale de 1500 DH /m²).
- 100% du coût du terrain (sur la base maximale de 250 DH /m²) si l'aide est sollicitée uniquement pour l'acquisition du terrain.

Un appui indirect
- Il consiste à la mise à la disposition du promoteur, par l'intermédiaire d'un établissement tiers, de locaux prêts à l'emploi aux seins de zones aménagées, moyennant un loyer compétitif. Ces avantages accordés dans le cadre de l'appui direct ou indirect font l'objet d'une convention à signer avec le gouvernement marocain.
- Les sociétés s'engageant à réaliser un investissement dans l'un des secteurs susmentionnés et souhaitant conclure une convention avec l'État dans le cadre du Fonds Hassan II pour bénéficier des avantages cités plus haut, doivent déposer au Ministère de l'Industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l'économie, un dossier comprenant les statuts de la société, les références de l'investisseur et une note de présentation détaillée du projet à réaliser, faisant ressortir le montant de l'investissement et le nombre d'emplois à créer.
- L'examen du dossier se fait par une commission composée de représentant du Ministère de l'Industrie, du Ministère des Finances et du Fonds Hassan II. Une réponse est notifiée à l'investisseur dans un délai ne dépassant pas les 30 jours.

AIDES DÉDIÉES AUX JEUNES

Crédit Jeunes Promoteurs (Loi N°14-94)
Il s’adresse aux personnes physiques de nationalité marocaine, âgées de 20 ans au moins et de 45 ans au plus à la date de la demande d’octroi du prêt. Ces personnes doivent être titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur ou de formation ou qualification professionnelle.
- Montant : 90% du montant du projet avec un plafond de 1 million de DHS.
- Durée : 12 ans minimum et 15 ans pour les prêts de l’État.
- Taux : 5% pour les prêts de l’État, 9% pour les banques.
- Garantie : Fonds de garantie, éléments d’actifs.

Fonds pour la Promotion de l’emploi des Jeunes (Loi 13-94)
Ce fonds s’adresse aux jeunes marocains âgés de 20 à 40 ans qui ne remplissent pas la condition de diplôme d’enseignement supérieur ou de qualification professionnelle.
- Montant : 90% du projet d’investissement avec un plafond de 1.000.000 DH.
- Durée et Taux : Les mêmes que ceux prévus pour le Crédit Jeunes Promoteurs.

AVIS DE L'EXPERT

Aziz ALAMI, Chef du département Créations d'Entreprises, CRI du Grand Casablanca

" Les dispositifs mis en place par le gouvernement pour l’aide à la création d’entreprises peuvent être résumés comme suit : la charte d’investissement, qui a mis en place un cadre incitatif à l’investissement ; le crédit jeune entreprise qui peut atteindre jusqu’à 1 million de DHs cumulable lorsqu’il s’agit de 2 ou 3 créateurs ; le programme auto emploi (Moukawalati) pour les petites entreprises (moins de 250.000 DHs) ; la garantie de l’État allant jusqu’à 85% du montant de l’investissement via la Caisse Centrale de Garantie CCG ; la création des Centres Régionaux d’Investissement CRI pour accueillir, informer, procéder à la création en moins d’une semaine, participer à l’accompagnement des jeunes créateurs, et promouvoir le développement de l’esprit entrepreneurial ".

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Que dire à mon banquier ?

CE QUI INTÉRESSE LE BANQUIER

Parmi les sources de financement possibles, les prêts bancaires constituent souvent des solutions viables pour beaucoup de créateurs d’entreprises. Toutefois, ces derniers sont souvent confrontés à une réticence des banques quant à l’octroi des prêts.

Afin de convaincre son banquier qu’on peut tenir ses engagements financiers, il est nécessaire de prendre conscience des critères de décision du banquier pour accorder un prêt ou non au futur chef d’entreprise :

- L'adéquation homme/projet : les banquiers s’attardent souvent sur le parcours du créateur afin de valider l’adéquation de son profil avec le projet de création. Rassurer son banquier passe par le charisme du créateur mais également par des éléments objectifs comme le nombre d’années d’expérience. Par ailleurs, l’examen de la situation personnelle du créateur est systématique (situation aisée ou non, accord du conjoint pour le partage des risques liés au projet, etc.).

- Le potentiel du projet : Le projet répond-il à un réel besoin ? Le marché visé est-il très concurrentiel ? Quelles sont les barrières à l'entrée ? S'agit-il d'un projet innovant ? Quels sont les avantages compétitifs ? L'entreprise a t-elle des chances d'être leader sur son marché ? ... telles sont questions qui intéressent au plus haut point un banquier.

- L’analyse financière : la crédibilité du créateur passe par la maîtrise de l’ensemble des concepts de la partie financière de son plan d’affaires. Il est nécessaire de savoir ce que représentent les éléments du compte de résultat prévisionnel, du bilan prévisionnel, du plan de trésorerie, etc.

De façon générale, le contact humain est crucial pour gagner la confiance de son banquier. Le créateur doit démontrer qu’il maîtrise parfaitement son projet et faire preuve d’une forte motivation et de bonnes capacités organisationnelles et managériales.

GARANTIES DEMANDÉES ET FONDS PROPRES

La majorité des banques marocaines requière au moins une - et de préférence deux - source(s) de remboursement potentielle distincte de la trésorerie de l'entreprise (polices d’assurance, biens immobiliers, etc.).

Cependant, les crédits de type « jeunes promoteurs » permettent d’éviter cela. Le banquier ne demande plus qu’une garantie intrinsèque au projet (nantissement du matériel, hypothèque du bien immobilier support…).

En cas de garanties trop faibles, il est conseillé de rechercher une prise en charge du risque auprès d'un dispositif de garantie. Ainsi, la Caisse Centrale de Garantie (CCG), organisme relevant du ministère des finances, apporte sa garantie à certains projets de création, de reprise ou de modernisation d’entreprises. Par exemple, dans le cadre du crédit « jeunes promoteurs », la CCG garantit à la banque le recouvrement de 85 % du prêt.

Au-delà des garanties, il est indéniable qu’un apport personnel de fonds est un atout pour le créateur, notamment s’il est un prospect pour la banque sollicitée. Dans la plupart des cas, un minimum de fonds propres est exigé (en général 1/3 du montant total de l’investissement). Par ailleurs, il est préférable que ces fonds propres proviennent de ses économies personnelles (en comparaison aux prêts ou dons familiaux).

DOSSIER A PRÉSENTER

La qualité du dossier constitue un des facteurs clés de réussite dans la négociation avec son banquier. N’ayant souvent que très peu de temps à accorder, les banquiers apprécient les dossiers concis mais percutants (en général 20 pages hors annexes).

Il est possible de présenter son Business Plan, en l’adaptant au contexte et en mettant en valeur 5 parties essentielles :
- Le créateur et l’équipe
- Le projet : marché, produits et services, environnement concurrentiel, stratégie de positionnement, différenciation
- L’entreprise : structure de l’actionnariat, statuts, organigramme, etc.
- Partie financière : compte de résultat prévisionnel, BFR, plan de financement initial, plan de financement à trois ans, plan de trésorerie, seuil de rentabilité.
Le Besoin en fonds de roulement est primordial. Son évolution sera un des éléments auxquels le banquier s’intéressera le plus. Ne pas oublier qu’il faudra probablement négocier avec ce dernier des prêts à court terme permettant de pallier à des problématiques ponctuelles de trésorerie (découvert bancaire, etc.).
- Annexes

RECOMMANDATIONS

Le démarchage des banques représente un travail de fond assez prenant. C’est pourquoi il faut bien se préparer avant de prendre contact avec les différents organismes bancaires. Voilà quelques conseils pouvant être utiles à tout jeune créateur :

Se tenir informé de l'actualité bancaire et définir une stratégie de sollicitation : il est clair que la stratégie d’approche d’une banque, voire d’un banquier particulier, sera d’autant plus pertinente que le créateur est au courant des évolutions du monde bancaire. Connaître l’intérêt d’une banque pour la création d’entreprise, sa stratégie commerciale, ses formules de prêts, voire les centres d’intérêt du banquier sollicité sont autant d’éléments d’accroche pour capter son attention en début d’entretien.

Asseoir sa crédibilité : il est important de prendre la parole en premier pour exposer son projet et garder, autant que possible, la maîtrise des échanges. Gagner la confiance du banquier passe par une bonne élocution et par un argumentaire convaincant. Par ailleurs, la posture et la tenue vestimentaire entrent également en ligne de compte.

Se comporter en professionnel : il est primordial d’avoir un dossier d’une excellente qualité, tant sur le fond que sur la forme, de maîtriser son projet et l’ensemble des notions présentées dans le dossier, ainsi que d’agir en transparence vis-à-vis du banquier.
Ce positionnement d’égal à égal légitime les exigences du créateur : il doit savoir en fin d’entretien à quel niveau se prend la décision d’octroi du prêt et sous quels délais.

Préparer chaque entretien : s’entraîner à présenter oralement son projet, à plusieurs reprises, est fortement conseillé avant tout entretien. La négociation est également à anticiper et concerne le montant du crédit, les garanties, les taux d'intérêt, les frais divers, etc.

LIENS UTILES

Caisse centrale de Garantie
http://www.ccg.ma

Comment convaincre les banquiers, par Jonathan Levie Les Echos L'art d'entreprendre
http://www.lesechos.fr/formations/entreprendre/articles/article_3_3.htm

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